Assemblée générale

Cette année, la CGF avait souhaité donner une dimension particulière à son AG avec plusieurs temps forts mettant en avant les spécificités des grossistes via leurs 3 dimensions (présence dans tous les secteurs de l’économie, présence et travail collaboratif dans et avec les filières amont/aval, présence territoriale), dans le contexte de la création et de la sanctuarisation récente du régime grossiste dans le code du commerce.
C’est le journaliste Nicolas Rossignol qui a animé et orchestré l’événement, riche en débats.

"Aujourd'hui, la CGF est connue, reconnue avec 3 succès marquants sur les derniers mois : la sanctuarisation du régime grossiste dans le code de commerce, la réussite du Programme CEE InTerLUD et son prolongement avec LUD+ (en matière de logistique urbaine), ainsi que la mise en place d'un Conseil National du Commerce" a lancé Philippe Barbier en ouverture.

L’après-midi a débuté par 3 tables rondes sur la thématique des relations commerciales dans le commerce de gros, en lien avec la sanctuarisation légale du régime grossiste.

• La première a permis un échange franc et argumenté entre le député Frédéric Descrozaille et Jacques-Olivier Boudin, Président de la Commission des Affaires économiques de la CGF. Ils ont ensemble rappelé la genèse de la création du régime grossiste, et le travail mené pendant 10 ans pour aboutir à cette victoire.
  « Plus de grossistes, plus rien ! » a rappelé Frédéric Descrozaille, qui souligne le rôle fondamental des entreprises grossistes dans la vitalité des territoires.
  
  
• La deuxième table-ronde a permis d’illustrer, via le témoignage de 6 professionnels (3 binômes grossiste/fournisseur), les relations commerciales dans le commerce de gros alimentaire :

- Jean Marie Arnal, Even Distribution (adhérent FEDALIS) et Eric Sarazin, Pomone

- Jean-Pascal Montaner, Montaner Pietrini Boissons (adhrent DISTRIPRO) et Wim Gallet, AB InBev

- Benoit GILLES, Groupe Coerys (adhérent UNCGFL) et Thierry Dubois, ALLAIRE, FMBG et EURO 5

• La troisième et dernière table-ronde s’est, elle, intéressée, sur le même principe aux relations commerciales dans l’approvisionnement au bâtiment et la distribution automobile :

- Olivier Richardson, RICHARDSON (adhérent COEDIS) et Yves Daniélou, Geberit

- Philippe Joubeaux, DG d’IRIS décoration et président d'honneur de la FND, et Guillaume Clement, Blanchon Group

- Christophe Boutemy, AUTODISTRIBUTION (adhérent FEDA) et Julien Grange, Sogefi Group

Confiance, cohésion, fierté, dynamisme, solidarité, innovation… autant de valeurs qui ont été mises en avant durant ces échanges entre professionnels, et qui ont aussi rappelé la diversité des secteurs représentés au sein de la CGF.

Le géographe et essayiste Christophe Guilluy (auteur de « La France périphérique » et « Les dépossédés ») est intervenu en 2ème partie d’après-midi sur la thématique de la fracture des territoires. Son intervention a porté sur la remise en cause des représentations classiques du territoire autour des grandes villes/métropoles, avec la projection de la France périphérique, véritable « négatif » de la France des métropoles, sur le bilan du modèle social mis en place depuis 30 ans et il a conclu sur les territoires d’avenir.
De par leur maillage territorial au plus près des petites villes, de par les emplois qu'elles créent partout en France, de par leur rôle d'animation de la vie des territoires, les entreprises du commerce de gros sont un facteur de cohésion.

Temps fort de l’après-midi, l’intervention en clôture d’Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme – ministre de tutelle des grossistes.

« La présence de Mme la ministre est une reconnaissance de notre secteur d’activité, nous sommes désormais pleinement identifiés par les pouvoir publics » a insisté le président de la CGF.

Olivia Grégoire a rappelé l’importance du commerce de gros dans l’économie et dans le commerce. Et, à ce sujet, a insisté sur l’engagement des grossistes, et de la confédération, au sein du Conseil national du commerce, qui ne doit pas devenir « un café du commerce » mais dont on attend des propositions et des réponses fortes, sur tous les sujets (la CGF est engagée dans 16 GT) afin d’imaginer le commerce de demain, dans toute sa richesse et sa globalité.
Concernant la synergie Industrie/Commerce, la Ministre et le président de la CGF s’accordent sur le fait que l’industrie aura besoin du commerce de gros pour assurer des débouchés à la production française. Les tables rondes de cet après-midi en sont la parfaite illustration opérationnelle.

Enfin, sur le sujet de la transition écologique Olivia Grégoire a souhaité rappeler qu’il existait des aides mais que celles-ci ne sont quasi pas connues.
« Quand une aide n’est pas connue, alors qu’elle est budgétée, ce n’est pas la faute de celui qui doit la recevoir, c’est la faute de celui qui l’a émise ! »