CGF

Les enjeux du commerce de gros

Au croisement d'enjeux économiques, sociaux et environnementaux, le commerce de gros affiche clairement ses attentes. La CGF porte ces messages auprès des pouvoirs publics.

Un monde qui évolue, des entreprises qui doivent s'adapter

1. Répondre de façon pragmatique aux enjeux environnementaux

Des efforts majeurs, dans des délais très courts, sont demandés aux entreprises pour accompagner les transitions écologique et énergétique et en être des acteurs à part entière (sur les bâtiments, les véhicules, la gestion des déchets…). Tout l’enjeu est de laisser un temps suffisant aux entreprises pour opérer les transformations et les investissements nécessaires afin de satisfaire aux exigences environnementales mais également de décider de modalités de mise en œuvre réalistes et pragmatiques (qui pourraient d’ailleurs prévoir un accompagnement systématique des entreprises dès lors que ces transformations nécessitent des investissements lourds pour les opérateurs économiques). Par exemple, la mise en œuvre du zéro artificialisation nette doit pouvoir être compatible avec les autres politiques publiques, par exemple celle de la réindustrialisation du pays qui n’ira pas sans développement de la logistique pour assurer des débouchés à la production française.

2. Mettre en œuvre d’une logistique urbaine durable et réaliste

La profession des grossistes est engagée de manière déterminée et constructive pour réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2, tout en préservant la compétitivité des entreprises. C’est donc une approche pragmatique, concertée avec l’ensemble des acteurs, publics comme privés, dans des calendriers réalistes pour les acteurs économiques, que promeut la confédération auprès des pouvoirs publics, dans les différents programmes dont elle est porteur ainsi que dans les instances dans laquelle elle siège. C’est particulièrement vrai pour la mise en place des ZFE-m dans les agglomérations françaises.

3. Stabiliser le cadre fiscal et juridique

Les entreprises manifestent un besoin crucial de stabilité juridique et fiscale, afin de disposer de plus de visibilité pour mieux identifier les enjeux et prioriser les investissements. C’est une demande récurrente de la confédération ces dernières années. Grâce à la loi de mars 2023 tendant à renforcer l'équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, la sanctuarisation des règles applicables aux négociations commerciales des grossistes, tant avec leurs fournisseurs à l’amont qu’avec leurs clients à l’aval, va dans le sens de la stabilité et de la clarté pour les 150 000 entreprises du secteur.

4. Favoriser l’attractivité des métiers, mieux former les salariés

Comme tous les secteurs, le commerce de gros est confronté à d’importants enjeux en matière de ressources humaines. Les entreprises éprouvent des difficultés de recrutement avec des métiers en tension -particulièrement ceux de chauffeurs-livreurs et de technico-commerciaux- et de fidélisation des salariés. Elles se doivent d’être pro-actives pour attirer les profils (campagnes sur les réseaux sociaux, recrutement par simulation, offres de formation et propositions de plan de carrière…), dans le contexte d’évolutions des métiers induites par les transitions écologique et numérique.

En matière de formation, les deux priorités restent de faire monter les collaborateurs en compétences et d’attirer plus de jeunes. Mais confrontées à l’accélération des transitions écologique et numérique et privées d’une part significative de ses budgets par la réforme de la formation professionnelle de septembre 2018, les entreprises du secteur vont devoir investir massivement.


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